Quels sont les enseignements du baromètre des flottes et de la mobilité publié par l’AMO (Arval Mobility Observatory) ?
7 576 responsables de flottes et mobilité interrogés en Europe, dans un contexte de hausse des prix, de pénurie de véhicules et réglementation qui se renforce (ZFE, LOM), le baromètre de l’AMO permet de prendre le pouls la profession.
1) les commandes ont plutôt eu tendance à exploser : rattrapage suite aux confinements, préparation aux réglementations, volonté de réduction l’empreinte carbone, dans tous les cas la tendance est plutôt à l’accroissement ou à la stabilisation des parcs (93% des interrogés) qu’à sa baisse (avec une vision à 3 ans).
Certes, les déplacements quotidiens sont moins nombreux (part du télétravail) mais le véhicule de fonction statutaire résiste en tant qu’avantage lié au contrat de travail.
Quant aux autres véhicules légers ou utilitaires, ils restent indispensables au travail quotidien et rien ne les remplace.
2) le mix énergétique se complexifie : 49 % des entreprises françaises ont commencé à remettre à plat leur choix de véhicules, les types d’énergies et les usages. Une perspective qui devrait profiter à la LLD. Il faut anticiper l’arrêt des moteurs thermiques en 2035 et, à plus court terme, à la mise en place des ZFE.
Les entreprises recherchent de la flexibilité alors qu’elles commencent à basculer leurs parcs vers des modèles à faibles émissions. 71 % ont déjà immatriculé de tels véhicules. C’est presque un tiers de mieux que la moyenne européenne. Un engagement qui s’explique par la fiscalité écologique ainsi que par les restrictions d’accès aux grandes villes. Dix d’entre-elles sont d’ores et déjà devenues des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). Toutes le seront en 2025.
Pour préparer cette transition, les entreprises misent sur les hybrides, qu’ils soient de série (48%) ou rechargeables (43%).
27 % seulement ont intégré des modèles tout électriques. Une prudence dictée non plus par l’autonomie des batteries mais par la faible disponibilité des points de recharge publics. 52 % des répondants à l’AMO s’en plaignent.
3) Les nouvelles mobilités font parler et sont testées : Ce sujet intéresse beaucoup les entreprises mais pour l’instant en ajout à la flotte traditionnelle, pas en remplacement. 70 % des gestionnaires ont introduit dans leur entreprise des solutions telles que la location moyenne durée, le covoiturage, l’autopartage, le MaaS ou le budget mobilité, sans qu’elles remplacent des véhicules de fonction.
4) La transformation digitale : 40 % des gestionnaires de flottes ont connecté leurs véhicules pour en maîtriser l’utilisation.
Vous reconnaissez vous dans ces statistiques ? Qu’évoquent elles pour vous ?
Source décision achats